vendredi 19 novembre 2010

Éthymologie d'une expression

Ce n'est pas tous les jours qu'il nous est offert un regard sur le néant de l'humain, lequel nous offre la source éthymologique de l'expression populaire "avoir un grain"...
Je t'écris de la part de ma fille Isabelle B        de Métis-sur-mer à qui tu as envoyé un fragment de ta vie. Elle a trouvé cela très bizarre, elle a eu peur des graines noires qui étaient dans l'enveloppe pour sa sécurité et celle de ses 3 enfants. Elle a donc averti la Sûreté du Québec. Elle ne veut plus que son nom paraisse sur ton blog. Merci de ta coopération.

Bien évidemment je n'ai aucune espèce d'idée de ce que ces "graines noires" venaient faire dans le décors. Sortent-elles tout droit de l'imagination? Sont-elles la création d'un esprit qui s'ennuie et qui veut en rajouter? Je n'en sais fichtre rien. Je suis la première estomaquée par cette réaction, que je qualifie d'extrême.  Extrême comme à Hérouville oû la peur de l'inconnu fait imaginer mille bizarreries au monde.  Estomaquée par l'ampleur de la peur face à une toute petite chose, si simple, si dénuée de malice : une lettre manuscrite. Une lettre sans aucune volonté autre que de faire un signe d'être humain à être humain. Dans les circonstances, la réaction est au mieux la traduction d'une ignorance profonde de l'existence du monde réel qui l'entoure et qui existe malgré elle, au pire, l'expression d'une société névrosée.

Eh bien, continuons. Et même poursuivons l'Oeuvre. Qui sait, un jour arrivée sur le plateau de Tout le monde en parle, il s'agira de rigoler de ça aussi. Mais alors, qu'on ne vienne pas me demander de partager mon artiste gâteau. Ce sera trop tard. Faut pas charrier non plus. L'artiste dans l'histoire, c'est moi. Or donc, c'est vrai, c'est confirmé, livre et exposition muséale en vue. J'imagine déjà, 30 décennies plus tard, des personnes voulant revendiquer : "Oh moi vous savez j'étais la première personne à qui cette artiste a écrit!!! Si si je vous jure.... tenez regardez..." Euh non. Désolée. Il y a hors jeu. Au suivant, next, disent les polonais.Des personnes qui vont se régaler de recevoir mes fragments il y en a des zilliards, si j'en juge la réaction autour de moi. So, rendez-vous au musée, dans une librairie, sur un plateau de télévision.... Je compte bien poursuivre mon oeuvre, surprenante et humaniste.

J'ai, d'ailleurs, les magnifiques timbres de Noël. Je me dis qu'une personne agée vivant seule dans un centre d'hébergement adorera recevoir cette petite gaité venue d'ailleurs et par surprise. Gageons. Gageons que tout le monde n'est pas si obtu, fermé, ignare et sectaire. Allons, des personnes vives, ouvertes sur le monde et la différence fleurissent nos régions. Allons vers elles, donc.

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