La tête sur le bio

1969, Portugal
Isabelle Claude dit Grandjean est née aux îles Mouque-Mouque le 29 décembre 1961 d’une mère Garde-Notes et d’un père Archiviste et Montreur d’Oiseaux. Elle aime les cracheurs de feu, les cours d’école, les bessiks Bancs-Bananes-Poignéees-Mustang et aussi le personnage de Zampanó dans «La Strada» de Fellini.
Depuis l’âge de 12 ans elle exerce le vieux métier de Travailleuse du Texte. Isabelle n’écrit qu’à l’aide de Bics car ils sont, selon elle, les grands barons de l’Espérance. Pour elle, la nécessité d’écrire se compare à l’urgent besoin d’insuline qu’ont les diabétiques. Écrire est pour elle aussi vital que dormir, aimer, manger, boire et aimer. Aujourd’hui Isabelle vit sur la Main à Montréal son réel. Les jours de grande inspiration on peut la retrouver le long de la track, dans le quartier du Mile End, ses carnets et ses bics au bec.
Nouvellement diplômée de l’INIS en cinéma Isabelle a scénarisé 5 courts-métrage en plus d’avoir développé une démarche artistique particulière à l’UQÀM en création littéraire. D’instinct Isabelle a développé une écriture de l’intimité ainsi une poétique de la fragmentation très personnelle.
Elle enseigne la micro-édition et le multimédia au Cégep de Rosemont ce qui lui permet d’assumer pleinement sa passion de l’Autre et du différent.
Tout récemment ses nouvelles littéraires ont été publiées et primées (Revue Main Blanche). Sur sa table, en voie d’achèvement, se trouve le récit «Feu sous la cendre». Ce récit fragmenté est né de sa correspondance avec un illustre rockeur emprisonné en Europe de l’Est. Sa démarche citoyenne lui a par ailleurs permis d’exprimer son talent scénique au sein de la troupe UTIL (Unité Théâtrale d’Intervention Loufoque) en février 2005 contre la guerre en Irak.
Artiste multidisciplinaire, elle s’inspire constamment de la photographie, de la sculpture, de la danse, du cirque et des nouvelles technologies.
Instinctive et intuitive Isabelle Claude dit Grandjean écrit à partir de l’Outre-Soi, cet être intime qu’elle tente de retrouver à travers le regard qu’elle porte sur l’Autre. Ce qui la touche lorsqu’elle écrit c’est de pouvoir rejoindre l’Autre à partir de l’en-dedans, de se rejoindre elle-même à partir d’un autre regard comme une photographie ou une sculpture.
Elle écrit comme on consigne ses mémoires, dans l’urgence et la nécessité. Pour que les mots deviennent agissant sur l’Autre. Altruiste le don des mots est son modus vivendi.

 

A participé à l’événement

Shift de nuit, 14 février 2006, 23h