samedi 20 novembre 2010

Envoyez de la joie

Plongée dans la seconde mouture de mon dépôt de projet de maîtrise, je me suis donnée pour récompense -si je parviens à une version acceptable ce soir, de passer la journée de dimanche à écrire une nouvelle lettre à une nouvelle inconnue. Cette inconnue, si vous me suivez attentivement, vous la découvrirez et sa lettre aussi, ici même.
Envoyez de la joie
Il s'agit de coller au mieux au slogan de Postes Canada "Envoyez de la joie". Et je braverai l'ignorance qui rejette, la peur qui inquiète, la solitude qui morcelle, je braverai tout cela, oui. Car je crois foncièrement, que recevoir une lettre, autant que l'écrire est une bonne chose qui tend à disparaitre. Depuis que j'ai appris que les boites à lettres, tant au Canada, qu'en France, disparaissent à cause de la modernisation de notre société, je suis triste et redouble d'ardeur pour mon projet d'envoi de lettres à des inconnuEs. La première rebuffade me titille même pour passer à l'échelle de 1.000 lettres. Sauf, que si j'y vais à coup de timbre à 2 dollars, c'est un peu fou et un peu cher payé pour se faire envoyer Sûrement au Québec (message non subliminal)... Sans compter le papier zaponnais. Mais puisque je ne peux rien faire sans y mettre un peu de coeur à l'ouvrage, je vais malgré tout continuer à choisir mes timbres, mon papier, mon encre, mes mots... Au bout du recul que j'ai pris, je réaffirme, ici, mon désir d'écrire à des inconnues, parce que c'est ce que je ressens en moi : le goût d'aller vers l'autre, de m'adresser à lui, comme si je lui envoyais la main de l'autre bout du trottoir. Eh oh, semble dire mes lettres, nous existons, toi et moi. Et ma foi, si c'est une rebuffade, un refus, une ignorance qui m'est répondue, je passerai à l'inconnue suivante. Je veux briser la solitude, chercher à établir un contact humaniste en sortant des sentiers électroniques masqués de notre écran total et cybernétique. Je veux, de ma main, témoigner de mon existence mais aussi et surtout de celle de l'Autre.

zazA, travailleuse du texte est enveloppée timbrée.

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